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Anaïs Lepage, "donnons des ailes au vélo"

En bref :

 

-33 ans

-Professeure de Physique-Chimie

-Charleville-Mézières

-1ère participation à « Donnons des elles, J-1 »

-Passionnée de sport

 

 

 

Anaïs Lepage s’apprête à participer à sa première édition de « Donnons des elles au vélo ». Avec une équipe 100% féminine, elle va effectuer le parcours du Tour de France 1 jour avant le passage des cyclistes professionnels. Témoignage d’une sportive passionnée de vélo et engagée.

 

L : « Donnons des elles au vélo », qu’est-ce que c’est ?

 

A : « Donnons des elles au vélo » est un projet qui a été initié en 2015 par Claire Floret et Mathieu Istil, qui en sont encore les deux organisateurs à l’heure actuelle. Ce projet a pour but de promouvoir et développer le cyclisme féminin, de le mettre en avant, car on remarque qu’il n’est pas assez mis en avant, c’est sous-médiatisé et il n’y a pas de Tour de France féminin depuis 1989.

Grâce à ce projet et d’autres actions, le Tour de France féminin sera de nouveau professionnalisé en 2022.

 

L : Vous avez travaillé en collaboration avec A.S.O* pour cette 7ème édition de « Donnons des elles au vélo »

 

A : Au départ, « Donnons des elles au vélo » c’était plus un petit défi, celui de faire le Tour de France avec peu de personnes, peu de moyens. Et effectivement, cela a pris beaucoup d’ampleur et depuis l’année dernière A.S.O soutient le projet. Ils nous aident bien sur les étapes. On sera même présentées avec les équipes du Tour de France à Brest avant le départ.

 

*A.S.O = Amaury Sport Organisation, grand organisateur d’évènements sportifs français dont le Tour de France.

 

L : Pourquoi avoir rejoint l’équipe de « Donnons des elles au vélo » ?

 

A : J’ai découvert ce projet via les réseaux sociaux il y a 2-3 ans. C’est un projet auquel j’ai directement adhéré. L’initiative de développer le cyclisme féminin me plaisait, sachant que dans mon département (Ardennes) c’est vraiment peu développé. C’est un projet qui me tenait à cœur et c’est aussi un défi : montrer que les femmes peuvent aussi être capables de faire les mêmes étapes que les hommes.

 

L : Votre rôle se résume-t-il au défi incroyable d’accomplir la Grande Boucle ?

 

A : Alors non, on est toutes très impliquées dans le projet. On le mène de A à Z, on trouve des partenaires, on s’occupe de trouver les hôtels, on fait tout. C’est d’ailleurs un des critères de la sélection. Il faut bien entendu avoir un bon niveau sportif, mais il faut surtout démontrer sa motivation et son envie de s’impliquer dans le projet.

 

L : Quel est votre rapport au vélo ? Qu’est-ce qui vous plaît dans ce sport ?

 

A : J’ai toujours fait du sport, dont du vélo. Mais je m’y suis mise réellement il y a 6 ans. J’évolue désormais en niveau nationale 2.

Le vélo est un sport qu’on pourrait qualifier d’ingrat (rire). Et plus sérieusement, j’aime bien ce côté dépassement de soi, ce côté défi, le fait d’être dans la nature. D’aller loin, puisque lorsqu’on court, on est quand même limité en termes de distance. Alors qu’avec le vélo, on a plus de possibilités, c’est vraiment ce côté évasion, dépassement de soi qui me fait du bien.

 

L : Vous avez des appréhensions concernant votre capacité à fournir un tel effort, faire 3400 kilomètres de vélo en moins d’un mois avec des étapes extrêmement difficiles, je pense notamment à la double ascension du Mont Ventoux ?

 

A : Ça serait mentir que de dire non (rire), ça serait mentir. En plus, c’est la première fois que je le ferais, donc bien sûr que cela me fait peur. Mais je me suis entraînée pour donc on verra bien ce que ça donne. Il y a ce petit côté adrénaline qui me plaît bien, mais évidemment, j’appréhende, mais je ne me pose pas trop de questions sinon je ne monterai jamais sur mon vélo. Et l’étape du Ventoux me fait particulièrement peur. On ne va pas arriver de bonne heure, mais on va la faire. J’ai déjà monté le Ventoux et celle-là, ça va taper (rire).

 

L : Comment ça marche pour rouler avec vous ?

 

A : On est 12 participantes sélectionnées et notre coach. Autour de ça, il y a 35 inscriptions femmes et 35 inscriptions hommes sur notre site internet. Ils peuvent s’inscrire librement sur des étapes ou des demi-étapes. Bien sûr il est nécessaire que les participants sachent déjà rouler en peloton avec une bonne allure.

 

L : Vous êtes ambassadrices de l’étape Tours-Châteauroux, pourquoi ?

 

A : Alors, nous sommes toutes ambassadrices d’une étape qui traverse notre région et le Tour de France ne passe pas dans ma région et il n’y a aucune de mes partenaires qui vient de la Région Centre. On m’a donc attribué cette étape et j’en suis contente, je ne connais pas trop le coin, mais ça à l’air très sympa. Et en plus, il n’y a pas de trop de montées, ça fera du bien (rire)...

 

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