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Arnaud Démare : "J'ai toujours aimé courir en Touraine"

Après avoir interviewé les cyclistes Cyril Lemoine et Jérémy Roy, natif de Tours, nous voulions interviewer Arnaud Démare, car la Touraine lui réussit bien et surtout, il sera un des favoris de l’étape Tours-Châteauroux. Nous le remercions pour ses réponses.

 

L’année 2020 était celle d’Arnaud Démare (Groupama FDJ) avec 14 victoires sur l’ensemble de la saison, soit plus que les cadors Primoz Roglic et Tadeij Pogacar*, avec notamment le maillot du meilleur sprinteur et 4 victoires d’étape au Giro (Tour d’Italie). Poursuivra-t-il la saison 2021 sur cette lancée ?

Le champion de France en titre, l’un des plus grands sprinteurs du monde a gentiment accepté de répondre à nos questions pour nous parler de ses ambitions cette année avec comme point de mire le Tour de France 2021.

 

*Tadeij Pogacar a remporté le Tour de France en 2020, Primoz Roglic a fini second.

 

 

L : Arnaud, quel rapport entretiens-tu avec le Tour de France ?

 

A : Je suis bien évidemment très content de revenir sur le Tour de France. Je n’y avais plus participé depuis 2018 puisque l’équipe était articulée autour de Thibaut Pinot pour la victoire au général. Cette année, l’équipe est articulée autour de moi pour les arrivées au sprint. C’est une course que j’aime, c’est la plus regardée au monde. J’ai forcément envie de bien faire.

 

L : Quel est ton meilleur souvenir sur la Grande Boucle ? 


A : Je ne vais pas les dissocier donc je dirai mes deux victoires d’étape lors de mes deux dernières participations au Tour. La première en 2017 entre Mondorf-les-Bains (Luxembourg) et Vittel où je m’impose au sprint devant Alexandre Kristoff et André Greipel. Et la seconde, de Trie-sur-Baïse à Pau encore une fois face à Alexandre kristoff mais aussi Christophe Laporte.

 

L : Quels sont tes objectifs pour ce Tour de France ?

 

A : L’objectif est, je l’espère, de lever les bras au moins une fois sur le Tour. J’ai déjà repéré et coché des étapes qui pourraient me convenir.  Ensuite, naturellement, si les résultats sont là le maillot vert du meilleur sprinteur viendra avec.

 

L : Tu fais partie des favoris de l’étape Tours-Châteauroux, comment l’appréhendes-tu ?

 

A : C’est une étape de plaine qui correspond effectivement à mon profil. Je ferai le maximum pour remporter cette étape. J’ai la chance d’avoir une grande partie de mon train avec moi. C’est pour ce genre d’étape qu’on travaille toute l’année, j’espère que ça va payer.

 

 

 

L : Au-delà du fait que le vélo soit ton métier, qu’est-ce que cela représente pour toi ? 


A : C’est mon père qui m’a transmis la passion du vélo dès l’enfance. Aujourd’hui, c’est devenu mon quotidien, je mesure la chance que j’ai, et je ne peux pas m’en passer. De plus, on a un esprit très compétiteur dans la famille que j’ai su m’approprier.

 

L : Quel effet ça fait de gagner une étape du Tour de France ? 

 

A : Gagner une étape sur le Tour de France, c’est à la fois une immense joie et une immense fierté. D’autant plus que c’est en France, il y a le public avec nous. Sans oublier que la concurrence au sprint est toujours très élevée avec sur mes précédentes participations des « mecs » comme Peter Sagan, Alexander Kristoff, Sonny Colbrelli, Marcel Kittel, ...

 

L : Le maillot vert sur les champs, un rêve ? 

 

A : Un rêve, oui et non, je n’y pense pas. Si je l’ai sur les épaules lors de l’arrivée aux Champs Élysées, cela voudra dire que j’ai performé et que j’ai réussi à atteindre mes objectifs. Pour autant, je ne me focalise pas dessus, je vais me concentrer sur les étapes qui me correspondent et on verra ce que cela donne.

 

L : Tu as gagné la Roue Tourangelle, on peut dire que la Touraine te réussit bien ? 

 

A : J’ai toujours aimé venir courir en Touraine, que ce soit pour la Roue Tourangelle ou bien Paris-Tours. La météo y est toujours agréable, les étapes correspondent souvent à mon profil et par-dessus tout c’est une très jolie région. La Roue Tourangelle a une saveur particulière pour moi cette année car elle est symbolique, elle a ouvert mon compteur de victoires cette saison.

 

L : Enfin, comment cela se passe avec l’équipe Groupama-FDJ lors du Tour de France ?

 

A : L’ambiance est très bonne dans l’équipe, j’ai mon train pour les sprints et il y a David Gaudu avec qui je m’entends toujours très bien qui tentera de tirer son épingle du jeu pour les étapes montagneuses. Les dernières courses courues ensemble en attestent.

Le Tour de France apporte un supplément de pression c’est certain, mais on reste concentrés sur nos objectifs tout en restant soudé pour que ces trois semaines de courses soient une belle réussite.

 

Léo Guillemet

 

 



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