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Des espaces partagés

Pour préserver ses ENS tout en permettant au plus grand nombre d’en bénéficier, le Département met en oeuvre, avec l’ensemble de ses partenaires, une politique équilibrée entre sauvegarde et valorisation.

 

Coteaux, prairies, bocages, forêts, étangs, marais… La diversité des sites classés « espaces naturels sensibles » (ENS) en Touraine illustre la variété des paysages de notre territoire et l’intérêt que le Département leur porte. Ce classement, dont la compétence relève exclusivement du Conseil départemental, repose en effet sur les qualités paysagères et surtout écologiques des sites et permet notamment de restaurer et de sauvegarder la nature menacée. La perte de biodiversité étant le deuxième enjeu mondial, après le changement climatique, auquel l’homme est confronté et dont il est directement responsable… Cet enjeu, la Touraine s’en est emparée dès la fin des années 1970. Son action s’est récemment renforcée avec l’adoption d’un schéma départemental des espaces naturels sensibles pour la période 2013- 2022. Deux outils permettent au Département d’intervenir : la part départementale (1,4 %) de la taxe d’aménagement pour les espaces naturels sensibles (TA/ENS), prélevée après délivrance des permis de construire, garantit le fi nancement de ses actions en faveur des sites classés, tandis que son droit de préemption l’autorise à les acquérir en priorité.

 

Une gestion concertée et partagée
Pour autant, le Conseil départemental n’est pas propriétaire de tous les espaces naturels sensibles de Touraine, mais de 16 sites sur les 47 qui émaillent le territoire. Il aide cependant fi nancièrement, grâce aux recettes de la TA/ENS, les collectivités, notamment les communes, à procéder à l’acquisition foncière d’un site classé (à hauteur de 80 % du montant HT au maximum) et à y réaliser des études (60 % au maximum) ou des travaux d’aménagement (40 % au maximum). « Cette convergence donne lieu à une gestion des espaces naturels sensibles partagée avec les collectivités et concertée avec l’ensemble des acteurs locaux, les associations naturalistes, les pêcheurs, les chasseurs, les agriculteurs… », souligne Marie-Cécile Fisson, chef du service Environnement au Département. Et ce, dans le but de répondre efficacement et durablement aux objectifs de préservation des sites, mais aussi de fréquentation par le public pour un usage de détente ou de découverte, pédagogique ou ludique, comme à Hommes où l’aire des plans d’eau se mue en base de loisirs nature.

 

Des aménagements facilitent ainsi la promenade, comme dans le val de Choisille, où un nouveau balisage offre aux randonneurs un réseau de sentiers de qualité. D’autres équipements invitent à s’attarder sur la faune et la flore, comme l’observatoire ornithologique de l’étang du Louroux et les panneaux d’interprétation de la nature qui fleurissent sur de nombreux sites. Quantité d’animations et de sorties, conçues conjointement avec le Département, sont également proposées par les associations partenaires. Tout est donc mis en oeuvre « pour que chacun puisse entrer en immersion dans les milieux naturels de la Touraine », souhaite Fabrice Boigard, vice président du Conseil départemental en charge de l’environnement.

 

Les espaces naturels sensibles sont ouverts pour un usage de détente ou de découverte, pédagogique ou ludique.

DEUX QUESTIONS À FABRICE BOIGARD,

VICE-PRÉSIDENT EN CHARGE DE L’ENVIRONNEMENT

 

Comment permettre au public de s’approprier les espaces naturels dits « sensibles » ?
Par une politique de valorisation adaptée. Nous souhaitons rendre les espaces naturels sensibles accessibles au plus grand nombre : aux familles, aux randonneurs, aux pêcheurs, aux scolaires, aux touristes…, y compris aux personnes en situation de handicap. Dans le val de Choisille par exemple, une portion du parcours de plus de 2 km est en cours d’aménagement pour différents types de handicap, avec des dispositifs de sécurité pour les personnes mal ou non-voyantes, des jumelles accessibles aux personnes en fauteuil roulant…
Nous investissons également pour faire de ces espaces des lieux d’éducation à l’environnement, notamment pour les plus jeunes, et des sites d’étude de la faune et de la flore, pour les chercheurs par exemple. Les ENS présentent un intérêt pour tous les publics.

Comment assurer la gestion de plus de 1 700 hectares répartis sur 47 espaces naturels classés ?
Que nous en soyons propriétaire ou non, c’est à travers des partenariats avec les acteurs locaux, en premier lieu les communes, que nous sommes capables d’assurer la gestion, la valorisation et l’animation de ces sites.
Nous travaillons en lien étroit avec ces partenaires publics, mais aussi associatifs, voire privés, pour que ces espaces naturels à fort potentiel profi tent à toutes celles et tous ceux qui habitent, travaillent, étudient, voyagent… sur notre territoire.
Les programmations pluriannuelles, fi nancées grâce à la taxe d’aménagement pour les espaces naturels sensibles – qui leur est intégralement affectée –, contribuent à pérenniser notre action.

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